une collaboration spéciale de Martin Lejardinier
Les premières lampes : les tubes fluorescents
Commençons avec les tubes fluorescents. Ce fut pendant plusieurs années, la source d’éclairage la plus utilisée pour faire ses semis. D’abord il y avait les T12, de gros tubes très peu performants, les T8, des tubes d’un diamètre plus petit que les T12 mais plus performants et finalement les T5, des tubes de diamètre plus petit et encore plus performants. Ces tubes comportent de nombreux désavantages, d’abord ils perdent en efficacité très rapidement et ils sont très fragiles.
La technologie DEL : les tubes et les lampes à haute intensité
Aujourd’hui, je considère que la technologie des tubes fluorescents a été largement dépassée par les tubes DEL. Ils sont beaucoup plus performants, consomment moins d’électricité, et ne perdent pas ou très peu en efficacité. Les tubes DEL durent beaucoup plus longtemps que les fluorescents et sont également beaucoup moins fragiles. Ils sont très efficaces pour cultiver des plants qui mesurent moins de 30 cm de haut, ce qui en fait un choix de prédilection pour faire pousser ses semis, sa laitue et autres légumes-feuilles. Si toutefois vous désirez faire pousser des plants qui mesurent plus de 30 cm de haut, il faudra vous tourner vers des lampes DEL à haute intensité.
Une technologie désuète : les lampes à haute intensité de décharge
Les lampes DEL ont remplacé les lampes HID (haute intensité de décharge) qui regroupaient les ampoules aux halogénures métalliques (MH) et les ampoules au sodium (HPS). Quoique ces ampoules étaient très performantes, elles étaient également très fragiles, perdaient en efficacité très rapidement et étaient dispendieuses. Pour finir, leurs plus grands défauts étaient qu’elles consommaient énormément d’électricité et produisaient beaucoup de chaleur.
Cette technologie est maintenant surpassée et si vous souhaitez vous équiper en éclairage, je vous suggère d’opter pour des lampes DEL à haute intensité. Pourquoi? D’abord parce qu’elles sont plus sécuritaires, durent beaucoup plus longtemps et que votre retour sur investissement se fera, dans bien des cas, en une saison, juste en économie d’électricité et ainsi, vos fruits et légumes vous coûteront beaucoup moins cher à produire.
Les unités de mesure
Maintenant, comment choisir nos tubes et nos lampes? D’abord il vous faudra maîtriser quelques notions de base, comme les unités de mesures, que je vais tenter de vulgariser le plus possible.
Les unités de mesures de la lumière perçue par l’œil humain sont :
- lumens (lm): mesurent le flux lumineux que produit une source de lumière. Plus le chiffre est élevé, plus la source de lumière est puissante.
- lux: mesurent le flux lumineux d’un lumen sur une surface d’un mètre carré. Sachez que le flux lumineux varie beaucoup selon la distance entre la surface éclairée et la source lumineuse. Il se dégrade très rapidement; plus la surface est éloignée de la source lumineuse, plus il diminue. À l’inverse, plus la surface est près de la source lumineuse, plus le nombre de lux est élevé.
- degrés kelvin (K): cette unité de mesure permet de mesurer la chaleur émise par une source lumineuse. Mais attention, quand on parle de chaleur, on ne parle pas de température mais bien de la couleur de la source lumière. Plus le chiffre est petit, plus la lumière contient du rouge et plus le chiffre est grand, plus elle contient du bleu. Par exemple, une source lumineuse de 2800 k contient davantage de rouge, ce qui favorise la floraison. Quant à elle, une lumière de 6500 k, qu’on appelle souvent ‘lumière du jour’, contient davantage de bleu, ce qui favorise la croissance des plants ainsi que la production de chlorophylle.
Quelles lampes utiliser?
Si cela peut sembler compliqué, il vous suffit de retenir l’information suivante.
Si vous voulez seulement faire vos semis au printemps ou faire pousser des légumes-feuilles à l’intérieur pendant la saison froide, des tubes DEL de 120 cm, de 6500 k et d’au moins 2000 lumens chacun feront très bien l’affaire. Par exemple, si vous avez une étagère de 120 cm de largeur par 45 cm de profondeur, vous pouvez installer jusqu’à 6 tubes par étage. Si vous avez des tubes de 4000 lumens, il suffit de diviser le nombre de tubes par 2, donc pour la même grosseur d’étagère, 3 tubes par étage suffiront. Souvenez-vous que plus vos plantes seront proches de la source lumineuse plus elles recevront de lumière, ce qui réduira le risque d’étiolement. En effet, si vos plantes s’étiolent et poussent en orgueil, c’est qu’elles manquent assurément de lumière.
Cependant, si vous désirez cultiver des plants de plus de 30 cm de hauteur et qui produiront des fleurs, des fruits ou des légumes, il sera plus intéressant d’utiliser une lampe DEL horticole. Ces lampes sont beaucoup plus puissantes et ont un spectre lumineux qui répondra beaucoup mieux aux besoins de vos plantes, de la croissance jusqu’à la fructification. Vous pouvez d’ailleurs retrouver les lampes horticoles Mars Hydro sur la boutique en ligne des Jardins de l’écoumène, qui répondra à vos besoins. Ce sont des lampes d’entrée de gamme qui sont disponibles à un prix très acceptable, en conséquence vous aurez un retour sur investissement beaucoup plus rapidement qu’avec d’autres types de lampes plus dispendieuses. Si vous optez pour des lampes horticoles, sachez que celles-ci devront être placées à une distance minimale qui varie entre 30 et 45 cm, selon les espèces. Ceci permettra de tirer le meilleur parti des lampes tout en évitant de brûler vos plantes.
Vous remarquerez que la plupart des lampes DEL n’ont pas de réflecteurs. Les diodes DEL ont un flux lumineux unidirectionnel, c’est-à-dire qu’elles éclairent dans la direction où vous la dirigez. Donc pas besoin d’ajouter un réflecteur sur vos tubes ou lampes LED.
Voilà, j’espère que vous y verrez plus clair pour le choix de votre éclairage! Pour en apprendre davantage sur le jardinage d’intérieur, je vous invite à vous abonner à ma chaîne YouTube ainsi que ma page facebook ‘Martin Lejardinier – Horticulteurs d’intérieur’.
Bon jardinage ami(e)s potageux et potageuses!