ABC de la rusticité
Les zones de rusticité ont été définies en tenant compte :
- des températures hivernales minimales,
- de la durée de la période sans gel,
- des températures les plus chaudes enregistrées,
- de l’épaisseur de la couche de neige,
- des redoux,
- de la pluie en hiver : et
- de la force des vents.
Une plante est rustique dans une zone donnée si elle y passe bien l’hiver. Si elle ne fait qu’y survivre (subit des dommages causés par le froid chaque année) elle n’est pas rustique dans cette zone.
- Pour savoir dans quelle zone se trouve votre localité, repérez-la sur la carte des zones de rusticité des plantes au Canada !
La carte des zones de rusticité n’est pas la panacée, mais un simple guide, car elle ne tient pas compte des micro-climats qui existent un peu partout.
- Selon la position des montagnes et avec une importante couche de neige, certains jardins de Sainte-Adèle, en zone 4a, peuvent héberger des plantes basses et des vivaces de zone 5a sans problème.
Conditions favorables à la création d’un microclimat:
- Les microreliefs
- Une épaisse couverture de neige en hiver
- La proximité d’une large étendue d’eau
- La présence de brise-vent (forêt, bâtiment, clôture, haie)
- Un terreau drainant qui dégèle rapidement au printemps
Tableau – Zones de rusticité au Canada
Il existe neuf zones de rusticité officielles (de 0a à 8a) et huit divisions (0b à 7b), la zone la plus froide étant la zone 0a et la plus chaude, la zone 8a.
Grâce aux arbres et arbustes indicateurs, on peut savoir si les conditions dans notre jardin sont celles d’un microclimat, ce qui n’est pas rare. La preuve, on voit de plus en plus de hêtres, de faux-cyprès pleureur et d’érables japonais dans les jardins du sud-ouest du Québec !
Zone | Ville | Arbres et arbustes indicateurs* |
0a | Kuujjuaq | Ledum decumbens (Lidon dicombant) |
0b | Chisabisi | Salix lucida ssp. lucida (saule brillant) |
1a | Baie-James | Picea glauca, Larix laricina, Rhododendron groenlandicum (épinette blanche, mélèze laricin, thé du Labrador) |
1b | Chibougamau | Salix pentendra (saule laurier) |
2a | Rouyn-Noranda | Viburnum trilobum, Cornus alba ‘Sibirica’, Elaeagnus commutata (viorne trilobée, cornouiller blanc de Sibérie, chalef argenté) |
2b | Dolbeau | Celtis occidentalis, Aesculus glabra, Juniperus communis var. depressa (micocoulier occidental, marronnier glabre, genévrier commun) |
3a | Chicoutimi | Tilia cordata, Acer rubrum, Euonymus alatus (tilleul à petites feuilles, érable rouge, fusain ailé) |
3b | Mont-Laurier | Juglans nigra, Fraxinus americana, Hydrangea paniculata ‘Grandiflora’ (noyer noir, frêne blanc, hydrangée paniculée ‘Grandiflora’) |
4a | Shawinigan | Ginkgo biloba, Robinia pseudoacacia, Taxus cuspidata (arbre aux quarante écus, robinier faux-acacia, if du Japon) |
4b | Québec | Cladrastis lutea (virgilier à bois jaune) |
5a | Montréal métropolitain | Cotinus coggygria, Viburnum carlesii, Mahonia aquifolium (fustet commun, viorne de Charles, mahonie à feuilles de houx) |
5b | Montréal et Rive-Sud, petite bande de part et d’autre du fleuve Saint-Laurent | Liriodendron tulipifera, Aesculus hippocastanum, Platanus occidentalis (tulipier de Virginie, marronnier d’Inde, platane occidental) |
6a | Kingston (ON) | Fagus sylvatica, Chamaecyparis nootkatensis, Acer palmatum (hêtre d’Europe, faux-cyprès de Nootka, érable japonais) |
6b | Vancouver (C.-B.) | Cornus florida (bois bouton) |
7a | Nanaimo (C.-B.) | Liquidambar styraciflua, Buxus sempervirens, Hypericum hookerianum ‘Hidcote’ (copalme d’Amérique, buis, millepertuis ‘Hidcote’) |
7b | Port Alberni (C.-B.) | Pseudotsuga menziesii var. menziesii, Quercus garryana (Douglas vert, chêne de Garry) |
8a | Abbotsford (C.-B.) | Aucuba japonica, Viburnum tinus, Pernettya mucrinata (aucuba du Japon, laurier tin, pernettye mucronée) |